Boucles Clavieroises ou Monte-Clavier 2013
jeudi 28 février 2013 Nos Rallyes 4 commentaires fil rss de l'article
Monte-Clavier, clap, première !
Après un montage de protège-carter spécial arrachage de piquets en tout genre le vendredi soir, Eric Patureau termine les derniers préparatifs sur la 106 pendant que je pars en reconnaissances.
Je rejoins mon fidèle copilote Gregory, à Clavier-Station et nous filons reconnaitre un parcours totalement inconnu pour moi. En fait non, je l’avoue, je redécouvre quelques portions empruntées lors d’un « nouvel an des copilotes » bien enneigé, organisé quelques années plutôt par un certain Cédric Pirotte. J’effectue 2 passages (3 pour l’ES.2). Si le temps ne change pas, je laisserai les Toyo…
Le soir, je retourne sur Spa et de Louveigné à Creppe, ce n’est qu’une immense plaque de verglas. Mont-Theux est un piège de tous les instants ! Je n’ai jamais vu ça sur une route que j’ai emprunté des dizaines de milliers de fois depuis 14ans et ma première mobylette.
Grâce aux infos données par les autochtones claviéristes, je file au garage EP Car plutôt que prévu, dimanche matin, pour monter les pneus neiges. Vu les conditions délicates pour faire Spa-Louveigné, Eric monte les vieux pirelli cloutés à l’avant (Snowtrack à l’arrière) pour que je puisse faire Louveigné – Clavier en 30 minutes. On verra bien sur place.
Arrivé à Clavier, la rumeur disant que ceux qui ont des clous peuvent partir sans être pénalisé me revient à l’oreille. L’auto restera donc comme ça. Déjà un certain attroupement se forme au niveau de l’avant de la 106. Ce n’est pas parce que j’ai des vielles chicklettes toutes dures avec des clous - dont la moitié sont en vacances et l’autre moitié est atteinte de nanisme - que je vais faire un scratch. C’est juste une sécurité pour m’éviter de sortir de la route dés la première spéciale. Je n’ai pas la prétention d’aller vite, encore moins dans des conditions hivernales.
En sortie du parc fermé, la journée commence sur les clous (ou les chapeaux de roues, c'est comme vous voulez) quand Gregory se rend compte qu’il n’a pas reçu de feuille de pointage en entrée de parc. Aaah ces jeunes papas qui ne dorment pas la nuit !
Bref, nous finissons par démarrer en se ré-intercalant dans la file de départ. On se concentre. Le téléphone sonne et les infos pleuvent neigent. Gregory ajuste les notes. Merci à nos « ouvreurs ». Grâce à eux, nous éviterons quelques gros pièges. Nous arrivons sur la ligne de départ. Mot d’ordre de la journée à Clavier, y aller piano. Air bien connu chez moi…je connais la musique.
ES1 : Bien dans le rythme « je vais chercher les croissants », on évite les pièges. L’auto ne motrice pas bien. Pour mettre les 14’’ cloutés, j’ai du mettre des grosses entretoises à l’avant à cause des gros freins Alcon. Par rapport au train arrière, plus étroit, je fais donc 2 traces. Les plaquettes carbone-lorraine sont trop violentes. Beaucoup trop. Le gros maitre cylindre étant en révision, la progressivité donnée par celui d’origine dans la pédale est nulle. Pas dérangeant sur le sec mais extrêmement délicat sur la neige/glace. Les roues se calent pour un rien !
Arrivez avant Vervoz, un commissaire m’arrête après une cuvette. Pendant que le gars me dit que la route est obstruée, la voiture recule toute seule. Sacré plaque de Verglas ! Je me laisse reculer de 10 mètres pour m'élancer. Sans les clous, je ne serais jamais parvenu à monter cette petite côte. 30 sec après, je passe péniblement dans le virage de la sortie du numéro précédent, déjà repartit depuis un moment. La route est parfaitement dégagée. Nous repartons en mode « neutralisé ». Après 2 carrefours, je me rends compte qu’il n’y a aucun drapeau agité. Le temps de regarder dans mon rétro et je vois Andy et la Civic arriver 100m derrière. Bord*** ! Et oui, drapeau jaune agité signifie obstacle imminent, pas neutralisation.
Je ne distance pas la Civic mais je rattrape Evans partit devant. Nous passons prudemment à côté de Jean-Claude au fameux « T » de Vervoz. Un peu plus loin, Evans me laisse passer de manière très fair-play et nous terminons la spéciale sur des œufs (écrabouillés et gelés) dans la partie des essais, prés de la national.
Chaud la première ! Nous réalisons le 40e temps tout confondus avec la « pause » forcée en spéciale. Dju !
E2. Bien dedans, super prudent, pas d’erreur. 20e temps tout confondus, le 9e en division 1-2-3. Oufti ! Nous écopons cependant d’une pénalité de 20 secondes. J’ignore la raison de cela. Ce fut la seule spéciale sans soucis où j’ai roulé sans penser à rien.
- Math, tu ne coupes pas ? - Non, je n''ai pas prit la tronçonneuse cette fois...
Contrairement à beaucoup, nous avons utilisés 99.99% du tracé des spéciales. Je ne veux pas relancer le débat, mais il y en a toujours qui exagèrent...
Es3. Les choses vont se compliquer méchamment.
Après avoir effectué un tour de la show, je reviens vers le départ et je tente de freiner comme une 106 bleue que j’ai eu l’occasion de voir passer peu avant. Directement, les roues se bloquent. Je pompe comme un fou mais rien n’y fait, je me décide 10m trop tard pour tirer le stick et j’arrive sur la bute, face au départ, un peu en travers. Le piquet en bois précédemment arraché par Stéphane H. se met sous le protège carter. Pas de dégât mais la roue avant gauche est déjantée. Les spectateurs font glisser la 106 et je me place plus loin pour changer la roue.
Tu vois que la 106 peut lever la patte plus haut qu'un chien !
Après 10 bonnes minutes, nous repartons… et c’est là que ça devient Folklorique. J’ai une roue de 14’’ en clouté à l’avant droit et un pneu neige en 15’’ monté à l’avant gauche, dans le sens inverse… (Je prends toujours une roue droite comme roue de secoure !)
La voiture cherche sa route constamment, elle sort tout le temps des traces. Je n’arrive pas à la garder droite en accélérant, rétrogradant et freinant. Ce qui devait arriver arriva, je vole encore au champ dans la portion de la sortie. Après 300m dans les sillons gelés, la petite 106 regagne vaillamment la route.
Malgré tout, Je mets quand même 6minutes 52 secondes à Maxime Warlomont ! Nous pointons en retard à l’assistance. 15secondes de pénalité en plus.
A l’assistance, Eric monte 4 snowtrack 15’’ bien alignés. La voiture ne fait plus qu’une trace. Chouette ! La direction est un peu moins précise. Les plongeons dans les champs gelés, ce n’est pas bon pour la géométrie. Maintenant, il faut juste être à l’arrivée car devant il y a des abandons et les points prit ici peuvent nous servir pour mon seul objectif, être prioritaire aux engagements à Jalhay afin d’éviter le coup de 2011…
Dans la 4, je fais 2 tout-droits à 5 km/h, sans conséquence. Temps pas bon mais je ne suis plus dedans.
Dans la 5, je ne me réveille pas plus. Plus rien à gagner, juste finir. Je reste attentif mais je ne tente rien.
Dans la 6, je me retrouve à suivre des voitures et comme je n’ai toujours pas compris mes leçons, je me chauffe tout seul.
Alors que j’ai fait un tour et demi de show, j’arrive sur le sommet avant le « T » droite pour la portion dans les rails de glace. Je retarde le freinage avant ce « T » et je mets l’auto légèrement en dehors des traces. Le temps de la remettre sur les rails, je sais qu’elle ne tournera jamais ! Devant, c’est une clôture avec 3 rangées de barbelés et des piquets en fer. J’ai juste le temps de choisir lequel je vais taper et me voici dans le champ en contrebas, surplombant la nationale. Nom didj***
J'ai eu de la chance, tout est passé sous l'auto. Le pare-choc avant vole en éclat et les barbelés finissent sous la voiture sans la griffer.
Je cherche immédiatement la sortie du champ. Sans autobloquant, c’était finit ! Je la trouve et je demande gentiment à mon copilote d’aller l’ouvrir. Après 1 minute interminable, je comprends qu’il n’y arrive pas. Je sors de l’auto à mon tour et essaie de l’aider à ouvrir le loquet qui est complètement grippé. Nous forçons comme des dingues, pas moyen. On essaie dans tous les sens, ça ne veut pas bouger. J’ai beau appeler le commissaire de venir nous aider, nada, il restera dans sa voiture.
Après 5 minutes à s’exciter sur le système d’ouverture de la clôture, je deviens dingue et je crie « enfoirééééé ». Là, le commissaire sort le nez de son auto, toujours à 50m et me crie que je resterai là.
Avec Grégory, nous reconnaisons immédiatement le commissaire du RS du Micky, celui qui aime plaquer les cyclistes au virage « Godinas ». Comment ? Pas question mon gars… Cette fois, je vais dans le coffre de la 106, je démonte la clé en croix et je m’en sers comme levier. Au bout d’une minute, la barrière s’ouvre. Avec Grégory, nous prenons le temps de nous ré-attacher correctement. La 106 escalade la bordure du champs et nous repartons … avec toutes les rue-balises du poste !
Ce n’est plus un rallye, c’est une espèce de cauchemar embarrassant comme on peut tous en faire avant un rallye. Mais j’ai le gout de l’aventure bien ancré (sinon un informaticien ne ferait pas du rallye… encore moins sur la glace) et mon unique but et d’être à l’arrivée.
A l’assistance je me fais remonter les bretelles. Eric hésite à monter la rampe de phares vu ma détermination à ne pas épargner la face avant.
Mais ce n’est pas finit.
Au départ de la 7, je prends soudainement conscience que je n’ai pas encore remit d’essence dans l’auto depuis le matin. Avec tout ce qui nous est arrivés, je n’y ai plus pensé. Sur le sec, nous serions bon jusqu’au regroupe mais sur la glace, à patiner comme des dingues… La jauge déconne et m’indique un réservoir rempli au 2/3.
Après 5km, des ratés moteurs apparaissent. Gregory se fout de ma g*** et je me mets en mode « blue-motion ». Après 4-5 start&stop, nous arrivons au fameux « T » de Vervoz et l’auto se coupe 50m avant le virage. Jean-Michel L., David D., Jean-Louis et d’autres inconnus nous poussent hors de la route dans le carrefour.
Problème d’arrivée d’essence, donc. Le moteur démarre encore mais ne prends pas de tours. L’essence aura mi un peu de temps (enfaite non, vachement vite ) à revenir jusqu’au moteur mais ça y est, ça repart après 18 minutes ; juste avant la voiture « damier ». Merci les gars et au commissaire pour votre aide ! Quel super esprit, ça j’adore !
Hop, pipi dans le réservoir !
Nous sortons de la spéciale avec le scratch au classement ... inversé (je colle 19minutes 51 à notre plus proche poursuivant ). Direction la 8. Non, direction la pompe. Après un mini refueling express - Merci Dino B. pour la circulation - nous pointons au départ de l'avant dernière 10 minutes après tout le monde. Nous sommes seules, les commissaires ont déjà quasiment tout dé-rubalisé.
Nous allons vivre les 2 dernières spéciales de manière complètement surréaliste. Ce n’est plus que du verglas intense. Full Black Ice. Je vois à peine les traces du précédent passé 10 minutes avant. La motricité est totalement nulle et tous les virages passent en catastrophe à 5km/h. Là, je ne m’amuse plus du tout ! Un lièvre (un vrai) manque de nous dépasser en ligne droite. Finalement effrayé par nos peintures de guerre, reconnaissant la tortue, il nous laissera filer ! Il est bon joueur celui-là !
Dans la Show, nous repartons presque derrière l’avant-dernier. Il faut juste essayer de finir. C’est long, stressant et frustrant. Mais c’est comme ça.
Nous pointons encore en avance au contrôle de l’assistance et rentrons bien vite au parc fermé. Ouf, cette fois c’est finit . Quelle journée de dingue ! J’ai fait toutes les flingues pour une année. Le reste ira mieux, c’est sur.
Je tiens à remercier Grégory d’avoir tenu bon jusqu’au bout. Beaucoup auraient jeté l’éponge avant. Il doit avoir une frite hors du sachet pour rester à côté de moi dans ces conditions-là !
Eric Patureau s’est encore bien occupé de la voiture avant clavier mais aussi avant le Winter test. Si je n’y avais pas été, je n'aurai probablement jamais été jusqu’au TRC de l’ES1 ce dimanche. J’ai encore beaucoup à apprendre moi. Ne fut-ce que pour rester simplement sur la route.
Merci à nos pompistes-sauveteurs de Vervoz. Quel bel esprit, c’est ça le rallye provincial, le vrai !
Merci à Gilles pour le lettrage et à Philippe Couchar pour les pneus. Je n’ai pas eu le temps de rouler vite avec les Snowtrack, ils sont comme neufs !
Il me reste à changer le pare-choc avant et faire contrôler l’auto pour être fin prêt pour Hannut, pour une course moins compliquée, j’espère !
Last but not least, un grand, très grand coup de chapeau à l’organisation des Volants, emmenée par Cédric Pirotte. Ils ont fait un sacré boulot ! Merci merci merci ! Quelle épreuve de fou-malââââtes !
A+
Math
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Commentaires
1. Le jeudi 14 mars 2013 à 15:30 , par Matt
2. Le jeudi 14 mars 2013 à 15:43 , par Math
3. Le vendredi 15 mars 2013 à 10:42 , par Matt
4. Le vendredi 15 mars 2013 à 11:07 , par Math
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