Salut à tous,

Voilà seulement que j’ai le moral de taper mon résumé du rallye de Jalhay 2009.

Tout à commencé il y a un an (dans 2 semaines) quand ma 106 rallye de tous les jours s’est mise à tourner sur 3 pattes. Le joint de culasse étant mort, je me suis dit, tant qu’à changer de voiture quotidienne, pourquoi ne pas monter la 106 en rallye.

J’ai rapidement fait l’achat d’un arceau. La date du début des travaux sur l’auto continuellement repoussée, j’ai acquis pas mal de pièces entre-temps. En juin, j’ai eu le feu vert pour démonter mon intérieur et la machine était lancée , entrecoupée par quelques rushs sur l’une ou l’autre voiture de chez Floracing.

A 3 semaines du rallye de Jalhay et une Clio R3 en montage juste à côté, ça devenait chaud. Ainsi, j’ai eu le temps de faire toutes les finitions mais la mécanique a dû se contenter d’une base d’origine. Mécaniquement, c’était une parfaite division 1 avec catalyseur et tout. Mais l’auto était prête à rouler. La bonne boite etc., ce sera pour plus tard (qui a dit quand je saurais conduire ?!!!)

Je remercie donc Eric Patureau pour toutes les heures déjà passées sur l’auto ! Floracing pour les promesses tenues, Gldesign pour la déco coupée à l’avance malgré le rush chez ses clients, Olivier Collette d’avoir poireauté 4h pour aller chercher mes plaques à la DIV de Bruxelles le vendredi pendant que je collais mes autocollants et tout ceux qui m’ont prêtés des petites pièces du puzzle pour donner un bel ensemble : Christophe Ledent pour les harnais et la rampe de phare ( ), Fabian pour le Peltor, etc.

Samedi , recos softs (3 passages avec prise des notes) et voilà qu’après le contrôle technique, je perds mes clés de l’auto… Un signe ? Heureusement ( ? ) , j’avais un double à la maison. Je profite de ma soirée pour faire les dernières finitions (bavettes, protections réservoir essence + filtre, attaches-capot, …).

Dimanche matin , surprise en passant prendre la 106 , EP vient de finir le branchement de la rampe de phare de Christophe Ledent. C’était pas prévu mais nous voilà partis bien équipé !

Je voudrais souligner l’excellente ambiance de la 1-2 / 2-4 ! Que des gens super sympa avec qui on a eu bien bon toute la journée ! Vivement le prochain rien que pour ça.

Les spéciales, en bref :

Es1 (Fouir) : C’est fait, je n’ai jamais vu ce parcours aussi glissant. Pour un baptême du feu, j’ai été servi surtout que je suis parti assez chaud. Pas d’erreur et un bon temps pour un débutant.

Es 2 (Bansions) : neutralisé

Es 3 (Solwaster): Bien refroidi après plusieurs heures d’attente, on aborde calmement mais tout va bien, on s’amuse bien dans l’auto. Frein à main et relance foireuse dans le décomposé …

Es 4 (Fouir): Je n’ai pas surveillé la pression de mes pneus, refaite à l’assistance. Je fais au moins 3 flingues à partir de la mi-spéciale. Un tout droit dans un champs, une haie avec l’arrière (sans conséquence) à l’entrée terre et un tout droit vers la fin rattrapé au frein à main + moteur qui cale. Je ne reconnais plus l’auto ! Elle sous-vire à mort et glisse comme pas possible. Après contrôle des pressions au regroupe, j’ai 2.3 à l’avant et 2.1 à l’arrière ! Constatation au niveau de la boite de vitesse bien fatiguée : la 2e sort toute seule. Ça me rappelle quelque chose.

ES 5 (Bansions): Avec la bonne pression, ça va tout seul. On avance à notre rythme et je ne vois personne dans la show. La pénombre commence et je sens bien que la visite chez l’ophtalmo est un impératif pour mon prochain rallye. La route est piégeuse à souhait : on ne prend aucun risque tout en s’amusant bien. Ma copilote était bien dans le coup.

ES 6 (Solwaster) : Dans le noir sans rampe, on fait calme. C’est la spéciale la moins dure à mes yeux …

Es 7 (Fouir): On rattrape progressivement Alain Deleuze en proie à des problèmes moteur sur sa Corsa qui se traduisent par d’épaisses panaches de fumée. Je suis obligé de m’arrêter à la sortie du village car je ne vois plus rien du tout. Après 1-2 secondes d’arrêt (qui paraissent interminables), je me rends compte que je ne suis plus sur la route !

ES 8 (Bansions) : Malgré ma grande prudence, il me vient la mauvaise idée de soulager un peu trop au milieu du long droite après être passer au dessus de l’autoroute : Appel – contre appel, expertise – contre expertise, ouf, je la rattrape de justesse la coquine ! Ce n’est pas passé loin des clôtures !

Es 9 (Solwaster) : J’envoi mon dernier SMS du jour à mon préparateur : « Super ambiance, bien amusé, on entame la dernière avant d’aller boire un verre avec les copains ».

Je m’explique difficilement ma bêtise mais une chose est sûre, j’étais bien hors trajectoire. Après le Jump du décomposé que j’ai bien sauté pour me faire plaisir dans ce dernier passage, j’ai continué les gaz à fond mais du côté gauche de la route. Pourquoi ne me suis-je pas remis à droite, je n’en sais toujours rien. Résultat, je suis rentré dans le « gauche 15 sur pont » trop vite et j’ai bêtement pilé sur mes freins. Bardaf c’est l’embardée … Je cogne le coin du pont et puis le pylône.

La première chose fût de sortir de l’auto rapidos à cause de la vapeur d’eau. La suivante fût de voir mon épouse, sous le choc, complètement affolée, n’osant plus bouger. Heureusement, les secours et spectateurs sont vite arrivés. Je remercie tous ceux qui ont permis que ça se passe bien. Les ambulanciers, les commissaires, les concurrents suivants. Isabelle qui a repris les casques, mes amis qui sont venus très vite et qui nous ont suivis au Check à l’Hosto.

Résultat : maux de dos et à la nuque, un menton type « Suzanne Boyle » pour Méla et une langue tailladée et un petit bout de dent en moins pour moi. A part le morale, tout va bien aujourd’hui. C’est en bonne voie de rétablissement. Je zozotte encore un peu … Défense de rire !

La voiture, toute jolie, a perdu un peu des plumes : capot, par-choc, aile droite, traverse, face avant, radiateur et début de longeron droit touché. Réparable. Maintenant, il faut que je trouve quelqu’un pour re-fibrer une rampe de phare pour Christophe Ledent

Je voudrais remercier tous ceux qui, de prêt ou de loin, ont contribués à ce week-end. Je suis terriblement déçu de ne pas avoir ramené l’auto entière. Ma copilote d’épouse est prête pour un dernier essai à Aywaille (pas un facile non plus celui-là) afin de conjurer le sort.

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