Voici mon "petit" résumé

Voici déjà quelques semaines, j’étais certain de participer au Bianchi Rally 2009. Mais sur quoi, avec qui et à quelle place ? Après avoir évité quelques plans probablement foireux, j’ai accepté le défi lancé par Michel Graeven (alias Mad sur le forum) qui consistait à mener sa Porsche 924 aux couleurs du Créahm à l’arrivée et le mieux possible en 50km/h. Pour cela, il me fallait un copilote de mon choix et après réflexion, j’ai choisi Fabrice Henry alias « RS1600 ». A une semaine de l’épreuve, ce choix s’avérait excellent vu la superbe caméra embarquée de Fabrice au rallye de la Famenne avec Jean-Noël Van Houdenhove.

Après avoir fait le tour de la voiture chez mon ami EP, je me suis rendu à Charleroi par la route pour le contrôle administratif et technique. C’est pour moi un point à abandonner pour l’organisation. A part quelques badaux t’appelant « cousin » et voulant se mettre derrière le volant, rien à signaler…

De là, direction Couvin pour laisser la 924 dans un garage pour la nuit (Grand merci à Nicodubuc pour son aide précieuse !!! ) et ensuite, direction chez Fabrice pour la nuit sans oublier de se restaurer dans l’endroit incontournable d’Andenne : le tuning-burger .

Lendemain matin 6h30 : douche, déjeuné, direction Couvin et départ pour Charleroi avec la Porsche. Départ direction Beaumont et c’est partit pour une super journée.

Mon copilote du jour choisis sa méthode (temps cible à chaque note du road-book en fonction de la moyenne) et nous laissons le trip éteint. Afin de faciliter la lecture de ma vitesse, j’utilise un GPS de qualité qui m’affiche une mesure précise de la vitesse et qui me donne un aperçu de la route. Le compteur de la voiture ayant prit de l’âge, il affichait une vitesse souvent approximative.

Première spéciale et le copi doit déjà calmer les ardeurs du « pilote » : c’est de la régularité. Je tente quelques glisses à faible vitesse mais hors de question d’aller trop vite avant ou après : rappel du baquet de droite immédiat ! De plus : pas de frein à main fonctionnel dans la voiture. Pas simple mais ça évite les TAQ.

Après s’être mis dans le bain avec la seule erreur du copi sur la journée, nous décidons de jouer le jeu jusqu’au bout. A l’assistance, c’est Eric Patureau qui s’occupe de nous faire les pressions, serrer les roues et faire l’appoint d’huile. Ambiance hyper relax depuis le début, c’est génial.

Dans la voiture, j’essaie d’écouter un maximum mon copilote en lui demandant souvent des décomptes pour les passages à la seconde près dans des endroits donnés et des confirmations sur la direction à prendre. Au fur et à mesure des passages, j’ai en plus des indications sur la lecture de la route et des virages par Fabrice : nickel !

Après la région de Beaumont, direction Couvin. Assistance et check-up voiture et équipage (comprenez : un bon pain saucisse et une boisson énergisante) puis c’est partit pour la plus belle spéciale du jour avec sa terre un peu cassante. En sortie du parc d’assistance, il y a plusieurs petits casse-vitesse très sec. L’avant dernier fera sauter une durite à l’injection et … plus rien ! Plus de moteur, impossible de redémarrer. Nous appelons l’assistance en catastrophe. Le problème est vitre repéré et grâce à un tournevis prêté par l’escort noir 58 , (merci à eux !!! ) nous sortons de l’assistance et pointons à l’heure au pointage suivant ! Ouf !

Après le passage sur la place, direction la spéciale de Walcourt. Le voyant d’huile s’allume à l’arrêt , moteur allumé (à cause du ralentit trop faible, je le comprendrai après) et je décide de refaire l’appoint avant de pointer au départ.

Trop régulier au début, il nous est impossible de tenir le 50 dans les 2 décomposés et la terre. Résultat : 20 secondes de perdues mais de « grands » travers et une attaque comme en rallye moderne sur le dernier kilomètre. ! Malgré tout, quelques bruits de frottements se font entendre (branches calées en dessous ? ) . Au départ de la spéciale suivante, je vérifie que tout est en ordre avant de pointer au départ et je remarque qu’un peu d’huile moteur coule en dessous ! Panique ! J’ouvre le capot et là, je remarque ma bévue : dans l’empressement de la spécial d’avant, j’ai oublié de remettre le bouchon d’huile moteur ! J’essuie tant bien que mal et je refais mon niveau d'huile : tout est OK au moment de pointer.

La fin du rallye se déroule comme sur des roulettes. La fatigue apparaissant, je me déconcentre un peu dans mes trajectoires et je fais un peu n’importe quoi. Fabrice me rappelle à l’ordre plusieurs fois. En effet, ça peut paraître insignifiant à 50km/h mais beaucoup de virage sont inondé de gravier, nous jetant à l’extérieur. C’est là que le caractère un peu sous-vireur de la 924 du Créahm fait son apparition de manière assez franche.

Nous passons toutes nos spéciales à une ou deux secondes près hormis dans Walcourt où je ne prends toujours pas assez d’avance avant la terre pour passer à zéro. Un contrôle intermédiaire dans la spéciale pourrait jouer en notre faveur mais ce ne sera pas le cas.

Il est 23h45, le rallye se termine plutôt grâce à de l’avance prise sur la journée (et tant mieux pour Fabrice qui roule le lendemain au Micky !!! ) et nous sommes bien heureux de terminer, à ce moment là, 4e provisoire. Hélas, une pénalité de 16 points lors d’un contrôle intermédiaire nous fera chuter de 2 places, finalement derrière les experts de la catégorie. Flûte

Je tiens à remercier Michel Graeven pour sa confiance et ce beau cadeau qu’est la Porsche pour le Bianchi ! Quel pied d’enfer j’ai prit, vraiment ! c’était un honneur pour moi de porter les couleurs du Créahm au volant, cette fois.

Merci à l’ assistance du tonnerre Ep Car avec l’appui fort sympathique de celle de Hubert Deferm. Sans vous, on aurait eu l’air c** à la sortie de l’assistance de Couvin. Merci également à Floracing pour le prêt de matériel comme la superbe rampe de phare qui aura valu le nom de "Porsche Yaris" à la 924

Merci aux commissaires avec qui on a bien rit toute la journée ! De vrais dévoués fort sympathique. Merci également à l’organisation pour leur soutien dans l’opération et pour la prise en compte de beaucoup de remarques faites en 2008. Merci aux autres concurrents pour la chouette ambiance ! Et aux membres du forum qui se sont manifestés (et ils étaient nombreux)

Et enfin, merci à Fabrice de m’avoir supporté une journée et de m’avoir guidé si précieusement sur ces routes qui m’étaient totalement inconnues dans une discipline que je n’avais pas encore pratiquée (le 50). Moi je vous l’dis, vu le talent du gaillard après seulement quelques épreuves, on va se l’arracher le garçon ! ça a déjà commencer d’ailleurs

Ce fut long, mais j’avais envie ! A l’année prochaine !

Math

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