Critérium Bianchi 2008
dimanche 31 août 2008 Nos Rallyes aucun commentaire fil rss de l'article
Séduit par le concept des rallyes « Legend » organisés pour les voitures ancêtres, j’avais déjà eu l’occasion de participer 3 fois aux boucles de Spa, rallye qui m’avait toujours fait rêver. Juste après Spa, l'annonce tombe : un autre monument de l’âge d’or ressort de ses cendres . Rapidement, je prends les dispositions nécessaires pour pouvoir participer à cette épreuve qui se veut plutôt séduisante. Engagé dans un premier temps avec Maxime Fannoy (alias S02) et sa fidèle Opel Manta GSI, un changement radical eu lieu 3 semaines avant l’épreuve. Ce n’est pas Max qui sera derrière le volant mais Vincent Cornet alias « Vince-la-gliss », bien connu pour ses passages 5 étoiles avec sa Feu-Opel Ascona !
Ce dernier, vient de fêter ses 30ans et c’est notre cadeau au grand. Persuadé qu’il faut améliorer l’affaire après la course de côte du Maquisard, Vincent nous réserve, avec son frère jumeau Laurent quelques petites surprises pour le moins encourageantes. C’est ainsi que Maxime constate, après un passage surprise dans le garage de Laurent, que la manta n’est pas seulement en train de subir une révision et un changement de boite... Au milieu du compartiment moteur trône un bloc tout propre. Surprise du chef oblige, nous voici avec un moulin qui gagne en cavalerie et en couple ! Le tout associé à une boite ZF, voici une auto transfigurée !
Le vendredi 29 août, la fièvre se fait sentir. La Manta est bien ancrée à son plateau, le tout attaché au bon vieux VW LT, lui aussi d’époque et ayant servit à ce bon vieux Luigi de Comblain-au-pont. Le pilote et le co-pilote prennent place... Nous voici partit vers le Hainaut pour un long périple. Après un voyage paisible où la narration d’anecdotes rallystiques laissa peu de place au silence dans la cabine, nos deux compères arrivent à Charleroi. L’approximation hasardeuse de notre GPS se traduira par un accueil chaleureux des autochtone-automobilistes, écrasant leur klaxon et se tapant le doigt sur la tempe. Autre région, autres mœurs dit-on !
Quoiqu’il en soit, nous arrivons au lieu paisible des vérifications techniques. Il y fait calme et la bonne humeur y règne, mais pas pour tous. A peine descendu de notre convoi que l’air se fend de magnifiques montées en régime de la demoiselle « Rastos » parquée juste à côté. L’air âcre venant de Marcinelle finit par laisser place à de délicieuses odeurs d’essence, typique au parc et au moteur encore froid. Nous n’avons pas le temps de nous émouvoir, nous filons vers le contrôle administratif. Nous sommes accueilli en chemin par l’ami Gant-lu qui s’empresse de nous raconter les petits potins.
Une fois notre enveloppe récupérée et après avoir rencontré Pierre Marmignon avec lequel je communique depuis plusieurs mois pour le site Internet de l’épreuve, nous nous dirigeons vers notre monture pour l’affublée de ses numéros et sponsors supplémentaires. La première partie de notre assistance arrive. Joël et Laetitia nous donnent un petit coup de main et direction les VT. Le préposé au contrôle fait son boulot et nous voici à flâner une bonne demi-heure sous le tonnelle car aucune voiture ne nous suit dans la file. Nous ne sommes pas loin des 20h et la journée se termine.
Avant que le soleil ne se couche, c’est l’ami Ronald (Jussiant) qui nous ouvre la route avec sa Kadett pour rejoindre son logis où l’accueil fut fort chaleureux. Maxime nous rejoint sur le coup de 22h30 alors que nous nous délections devant une pâte bolo’. La nuit fut bonne et les ronflements de Vincent ne m’empêchèrent pas de rêver à de grands travers interminables !
Au petit matin, le brouillard se dissipe lentement sous un soleil de plus en plus radieux. Avant même la première tasse de café, les « opélistes » sont déjà devant leur voiture à parler de moteur et d’assistance. L’air humide et la légère odeur d’huile que dégagent les ancêtres donnent une saveur particulière à ce début de journée. Je suis déjà en combi, la tension est basse et j’en profite pour déguster une cigarette après deux bons cafés et une couque au beurre pour se mettre d’aplomb.
Il est 9h, il fait déjà étouffant dans l’habitacle et nous nous présentons au chapiteau de départ. A peine sous la tonnelle, je reçois mon carnet de pointage. Petit blanc et la demoiselle me signale que je peux y aller. Un débutant stressé aurait pu se laisser avoir mais l’impatiente d’avoir le road-book devant les yeux était plus forte ! C’est ainsi que je pria gentiment la jeune fille de me donner ce précieux outils afin de pouvoir mettre les voiles en toute quiétude. Après quelques secondes d’agitation, mon book tombe dans l’habitacle et nous voici partit, TRIP branché, chauds comme la braise.
Première spéciale, j’ai pu profiter de la petite attente pour me préparer quelques notes à même la carte avec les indications du boule-flèche. Après 600m, nous sommes déjà à une vitesse folle ! La Manta a prit des vitamines et ça se sent ! Vincent est chaud et les travers ne manquent pas ! Malheureusement, la voiture lève toujours autant la patte arrière dans les virages serrés et l’auto-bloquant ne suit pas. Les RE720 en guise de chaussettes risquent de souffrir d’ici la fin de la journée. Une petite erreur d’appréciation et nous faisons un tout droit. Qu'à cela ne tienne, nous sommes presque 1 min 30 sec en avance sur le « Target time ».
Deuxième spéciale, sur le même rythme que la première. Un peu de cafouillage dans les notes en début de spécial et avant le « petit soldat » mais de nouveau, la moyenne est bien au-dessus du temps maximum avant les pénalités. Les petits soucis, mineurs, commencent. En effet, nous avons attendu plus de 20min au départ. L’auto nous demande déjà un litre d’eau supplémentaire car le bouchon du radiateur déverse trop tôt. L’équipage de la Porsche numéro 20 nous vient en aide avec de l’Evian ! Encore merci à eux ! Vincent constate également l’apparition d’huile sur les pédales ! C’est plutôt embêtant…
Troisième spéciale, après une heure d’attente au départ, nous rattrapons la Sunbeam partie devant nous dans les 200 derniers mètres. Nous voici alors confronté à du jamais vu. Nous avons attendu plus de 10min au TRC. Le temps donné est folklorique : 7min30 au lieu de 3min40 ! Je n’insiste pas vu que le commissaire est dépassé et je prépare le nécessaire en liaison pour réclamer. Malgré notre rythme soutenu (parfois trop), nous sommes prit dans les bouchons de Couvin. L’assistance comprise dans le temps de liaison fond pour atteindre les 2 minutes !
Quatrième spéciale, Vincent soulage un peu pour ne pas faire chauffer le moteur car l’eau nous vient à manquer. Nous avons un amortisseur flottant à l’avant gauche et d’autres petits soucis que l’assistance n’a pu régler à temps. Nous écopons encore d’un temps folklorique de 5min au lieu de 5min34 (Target time à 6min18, je pense). Sur cette spéciale comme sur la suivante, beaucoup de famille entière étaient placées de manière à vous glacer le sang ! Heureusement que nous émettions une certaine prudence sur ce parcours non-reconnu.
Cinquième spéciale, nous subissons la route hémisphérique défoncée tant bien que mal. La voiture peine et il est grand temps de profiter d’une assistance méritée. Des problèmes pour enclencher la 4e vitesse se font sentir. L’inquiétude nous gagne. L’huile continue d’arriver sur les pédales et les vapeurs me donnent la nausée.
Beaumont est notre salut. Ou presque. L’assistance fait un boulot formidable et nous partons dans les temps malgré un gros stress. Arrivé au chapiteau, je suis obligé d’aller pointer à pied à cause des bouchons. Après cela, je poireaute 5min dans la file. C’est 5min que je perds encore pour ma liaison. Il fait beau, les agriculteurs travaillent, les routes sont encombrées. Énervé, je finis par bondir du siège de l’Opel et je vais réveiller le commissaire pour qu’il bloque la circulation et laisse partir les 5 voitures qui attendent devant notre Manta. Ce dernier réagit comme il faut et finit par nous lâcher…
Nous arrivons dans la minute au départ de la 1ère spéciale, boucle 2. Heureusement, il y a 4-5 voitures qui attendent pour démarrer. Nous avons le temps de nous casquer et d’allumer la caméra.. Le passage sur la place de Ragnies restera mon plus beau souvenir ! Vincent est chaud à mort ! La manta subit ce qu’elle n’a jamais subit ! Hélas ! A 2km du but, la 4e refuse obstinément de rentrer et des bruits stridents se font entendre. Arrivé au TRC où le commissaire nous dépanne en eau (foutu bouchon ! ) nous essayons tant bien que mal de chipoter. La jauge d’huile est sortie de son logement et le compartiment moteur est plaqué. Nous essayons de repartir mais malheureusement, c’est l’abandon inévitable : plus aucun rapport ne rentre. Nous terminons juste à côté de notre pote Ron qui vient de serrer le deuxième moteur de sa Kadett.
Je suis profondément déçu pour Vincent, Laurent et tous ceux qui ont fournit des efforts considérables pour la réalisation de ce week-end. Nous finirons notre journée à la place de Ragnies pour voir les autres passer ainsi que taper la causette et siroter un verre au soleil avec Overlimit et Ju_spp. A minuit, j’étais dans mon lit à Louveigné alors que j’aurais du être dans le baquet de la Manta avec qui sait, peut être 0 point au compteur…
J’aimerai remercier Vincent, Laurent, Maxime, Pierre Marmignon, Joël , Laetitia, Ronald et sa famille, Lau, Patrick, l’écurie Thudinie, Juha, Julien, Overlimit, Gant-Lu, et aussi que tous ceux que j’oublie pour le week-end !
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